Strange Stuff And Funky Things

C’est possible dans ce cours métrage réalisé en Stop Motion, où l’on suit le chemin d’un homme qui marche de New York jusqu’à San Francisco!

Et comme vous êtes sages, vous avez le droit à une carte du périple et un petit making of:

Voir Guy Walks Across America! sur une plus grande carte

Transcription:

Le but qu’on s’est donné initialement, c’était de combiner de l’animation stop-motion et un timelapse, pour voir un mec marcher à travers l’Amérique. Un concept épique que nous adorions tous, mais le plus gros challenge fut de trouver un moyen de prendre cette idée, et d’en faire une réalité.

Après un tas de tests ratés, nous avons finalement compris qu’il fallait plus que de l’approximatif pour obtenir un résultat convenable.

J’ai filmé une vidéo de l’acteur modèle en train de marcher en temps réel, et de ce film, nous avons utilisés des milliers d’images figées comme référence pour la pose qu’allait adopter l’acteur pendant le projet. Donc c’était basé sur la véritable démarche de l’acteur.

Une séance de pose typique se décomposait comme ceci:

Sam placerait et dirigerait l’acteur pour être sûr qu’il se trouve dans la bonne position.

Peter alignerait la caméra pour être sûr qu’elle corresponde à la dernière image. Benji, l’assistant, mesurerait la distance séparant la caméra de l’acteur.

Et parfois, sur des poses plus compliquées, Brian, notre conducteur, ou moi, devions nous impliquer pour aider dans les mesures.

Le plus difficile pour moi aura été de garder assez d’énergie pendant ce voyage de 14 jours pour les prises de vues. Il y avait beaucoup d’obstacles: nous avons eu le droit aux chaleurs extrêmes, les gens qui nous demandent ce que nous faisions toutes les 5 minutes, voyager en caravane avec 6 autres mecs à boire que du Gatorade, et je me suis vraiment investi pour que ce soit moi qui soit systématiquement amené à garder le moral du groupe au plus haut. Et quand la fin s’est présenté au bout du tunnel, qu’on a réalisé ce qu’on avait accompli, on s’est sentit plus fort.

Nous n’avions pas d’instruments onéreux pour permettre des mouvements de caméras fluides. Donc ce que j’ai fini par faire, c’est créer un rapporteur sur photoshop, l’imprimer, et utiliser des fils pour placer la caméra avec. C’était donc plutôt des instruments du genre Mc Gyver, mais ça a marché pour nous. On devait juste calculer l’angle orbital de chaque mouvement de caméra, la distance entre chacune de ces étapes, et puis les mesurer pour faire les placements. Et c’est donc ce qu’on a fait pour chacun des clichés. Et parfois on devait le faire pour 100 clichés à travers 150 kilomètres de campagne.

Le résultat final est composé de 2770 clichés, et pour chacun, tous les aspects de la photo, de la position de la caméra, de celle de l’acteur, tout cela avait été planifié méticuleusement depuis le premier jour.

C’était une expérience unique et le lien que nous avons créé en tant qu’équipe était très fort, et je le referai sans hésiter aujourd’hui.

J’ai vraiment trouvé incroyable de faire l’expérience de mon pays, avec toutes ses saveurs en si peu de temps: du pont de Brooklyn, aux pizzas de Chicago, en passant par le Mont Rushmore! D’une certaine manière, je pense avoir expérimenté mon pays d’une manière que personne d’autre ne vivra jamais.

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Article PetaPixel