Animation

Dot: le plus petit film en stop motion

 

Panique au village version Aardman, ça donne quoi? Et bien cela donne Dot, le plus petit film au monde réalisé en stop motion:

 

 

Et puis le Making of tant qu’on y est:

 

 

Transcription:

Ce n’est pas tant la technologie que ce qu’on en fait avec. Le Making of. Dot.

La petit dot se retrouve dans ce monde magique et minuscule et elle se réveille et il y a cette vague destructive et elle s’enfuit et le paysage va commencer à se dévoiler. Et elle fuit ce monde qui commence à être détruit.

Ceci est l’invention du professeur Fletcher appelé le CellScope et il s’agit d’un assemblage entre un appareil Nokia et un microscope. Donc dans un village isolé, en Ouganda par exemple, une infirmière peut prendre en photo un échantillon sanguin et l’envoyer à travers le monde pour obtenir un diagnostique d’expert. Technologie brillante, permettant de diagnostiquer la malaria, capable de sauver des vies, et Nokia nous a demandé si l’on pouvait faire quelque chose pour fêter ça. Et c’est alors qu’on s’est donné comme challenge de réaliser le plus petit film au monde, en utilisant la même technologie CellScope.

On a paniqué en se disant qu’on était pas capable de faire de l’animation avec des cellules sanguines… elles sont trop petites…

Tout le monde participant au projet était enthousiaste mais inquiet parce que nous nous y étions engagé sans toutefois savoir si c’était réalisable.

Ceci est le Nokia N8 que nous avons utilisé pour filmer. Il possède une caméra de 12 Mpixels et un très bon objectif. Il était parfait pour notre utilisation.

Ceci est Dot numéro 20 et celle-ci Dot numéro 17. Elle fait 9mm de haut. Nous avons 50 copies différentes de Dot, chacune avec une pose différente. On a du utiliser différentes copies parce qu’elle est bien trop petite pour la manipuler ou la plier et faire quoi que ce soit, véritablement…

On met un personnage dans une certaine pose, on prend le cliché, puis on le remplace avec un personnage avec une autre pose, et rebelote.

Notre cadence de tournage peut être estimée à 4 secondes de films par jour.

Quand on nous demande ce qu’on a fait pour sculpter le personnage, on répond qu’on ne pouvait pas vraiment se permettre de les sculpter manuellement à cette échelle. Et on a donc utilisé de la peinture en 3D. Ce que fait la peinture en 3D, c’est qu’au lieu de passer des couches d’encre, on pose une couche de résine et au lieu d’une seule couche, on en pose des milliers qui vont graduellement s’accumuler. On commence par faire notre dessin en deux dimensions sur du papier. Ensuite on donne ce dessin à nos modélistes 3D. Elles nous reviennent de l’imprimante 3D comme ceci. Ensuite quand on débarrasse la marionnette de son support, on l’adapte sur un fil très fin, et on a plus qu’à la peindre.

Ce qu’il faut faire, c’est arrêter de parler et de respirer, pendant quelques secondes.

L’échelle sur laquelle on travaille est véritablement à la limite de nos possibilités. On ne peut pas vraiment imprimer plus petit sans qu’il y ait un problème avec la tête qui ne se forme pas, ou bien les poignets qui ne se forment pas.

On a fait aussi bouger les cheveux pour qu’on ait une impression de mouvement quand elle court.

Le plus dur c’était vraiment la tête et les bras.

Pour faire ce film, on a du construire notre propre CellScope avec un Nokia N8, construit par notre ingénieur, Lew.

Comme vous pouvez le voir, c’est un CellScope. Et sur cet appareil, la focale est sur le verre de l’objectif. Donc il n’y a pas véritablement de profondeur de champs. Notre problème c’est qu’on voulait un peu de profondeur de champs, pour pouvoir filmer nos marionnettes. C’est pourquoi notre CellScope est différent.

On a modifié cette machine pour pouvoir faire défiler le paysage et manipuler nos objets microscopiques via un ordinateur.

Ca c’est notre paysage, et ceci notre set, et vous pouvez voir qu’au dessus il y a notre caméra avec le nokia ici.

Pour suivre Dot, on commence ici. Le set bouge en dessous de la caméra. C’est là qu’il faut utiliser la précision d’un ingénieur mécanique. Pour pouvoir revenir à la position précédente, il faut des mouvements parfaits.

On utilise la résolution la plus haute disponible sur la caméra de l’appareil.

Je viens de vous montrer Dot en train de monter l’abeille. Ce que je reçois de l’équipe d’animation c’est cette image. Et je vais donc procéder à des modifications digitales pour enlever certains détails. C’est en fait le boulot le plus dur que nous avons jamais réalisé.

On vient de finir 1000 images, et Dot est là. Elle tient bon, elle tient bon, mais il lui reste un sacré parcours pour finir son périple. Donc on va voir ce que ça donne.

 

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