Science

Le Top Ten des espèces Strange and Funky de 2016

Top Ten des espèces Strange and Funky de 2016
Un billet discuté dans l'émission de la méthode scientifique du 06/01/2017:

Dans cette période de passage à la nouvelle année, on voit souvent fleurir des bilans des 365 jours qui viennent de s’écouler, à coup de 10 évènements marquants par-ci, 10 vedettes qui nous ont quittés par là… Et bien sûr, le monde de la vulgarisation scientifique n’échappe pas à cette tendance.

Et quand, comme moi, on est féru de taxonomie, la science de la description des espèces, il y a un « top 10 » annuel qu’on attend de pied ferme : la liste des 10 nouvelles espèces les plus remarquables, un palmarès dressé par l’IISE (International Institute for Species Exploration – Institut International pour l’exploration des espèces) [Voir le Top 10 2009 et 2010 (part 1 & 2)]. En réalité, cela fait déjà plusieurs mois que ce Top 10 a été publié, mais vu que son exposition médiatique était assez faible, et que c’est un sujet qui me passionne, autant en remettre une couche.

C'est depuis 2008 que l'IISE, aujourd'hui hébergé par l'ESF (le département des sciences environnementales et forestières de l'université d'état de New York), organise ce classement grâce à un comité de sélection international composé d'illustres chercheurs issus de prestigieuses universités et musées. On peut déjà se demander pourquoi l'ESF a publié leur liste le 23 Mai plutôt qu'en fin d'année comme tout bon Top 10 annuel qui se respecte. Et bien c'est pour célébrer le père de la taxonomie, Carl von Linné, qui est né le 23 Mai 1707. C'est en effet ce botaniste et naturaliste suédois qui a jeté les bases de cette science qui s'attache à classer toutes les espèces, et à qui l'on doit l'usage de deux noms latins pour les qualifier: ce qu'on appelle la nomenclature binominale. Durant sa carrière, il a utilisé sa nomenclature pour classer plus de 6000 espèces végétales et 4400 espèces animales. Près d'un quart de millénaire plus tard, l'humanité est aujourd'hui parvenue à décrire plus de 2,3 millions d'espèces. En prenant en compte les conséquences de la théorie de l'évolution de Charles Darwin, on s'attache aujourd'hui à établir également les liens de parenté qui existent entre toutes ces espèces, un travail du ressort des phylogénéticiens et qui permet d'obtenir ce genre de fantastique arbre du vivant:

Circle of Life
Mais ces 2,3 millions d'espèces décrites sont loin de représenter l'immense diversité d'espèces qui peuplent notre planète car on estime aujourd'hui que, sans compter les bactéries et les archées, le nombre total d'espèces avoisineraient les 10 millions! Sachant que le taux annuel de description de nouvelles espèces taquine les 18000, on peut penser que les taxonomistes ont peu de chances de se retrouver au chômage. Mais c'est sans compter que d'une part les experts naturalistes se font rare, et que d'autre part, le taux d'extinction des espèces ne chôme pas non plus et c'est au moins autant d'espèces qui semblent disparaitre chaque année.

On comprend mieux alors l'intérêt que voient ces illustres professeurs et chercheurs d'établir un tel Top 10. Cela permet en effet de faire prendre conscience au grand public de l'importance de la taxonomie, mais aussi de la crise de la biodiversité que nous traversons. En effet, aujourd'hui la taxonomie ce n'est pas juste un hobby permettant de coller des étiquettes à une collection de mouches épinglées dans un muséum, mais une source d'informations cruciales pour la conservation des espèces, pour la compréhension des écosystèmes et de l'évolution des organismes, pour la quantification des effets du changement climatique ou encore même pour l'innovation technologique à travers le biomimétisme. Comme énoncé dans les missions de l'IISE, le coût associé à la construction de méthodes ambitieuses et innovantes en taxonomie est dérisoire par rapport au coût associé à notre ignorance alors que nous traversons cette crise de la biodiversité.

Et bien entendu, ce genre de liste est riche en Strange et regorge de Funky, donc on va pas se gêner…

Le Top 10 2016 concerne donc des espèces qui ont été découvertes et nommées en 2015 et comprend cette fois-ci deux espèces fossiles, 8 espèces animales et deux végétales, toutes réparties à la surface du globe en passant de l'Equateur, au Brésil, au Pérou, au golfe du Mexique, au Gabon, à l'Afrique du Sud, à l'Australie et enfin l'Espagne. Voici une carte de la répartition de ces 10 espèces:


Et maintenant, place au Top 10, dans l'ordre alphabétique de leur nom spécifique:

Tortue géniale (Chelonoidis donfaustoi)

Chelonoidis donfaustoi, Washington Tapia
Chelonoidis donfaustoi, Washington Tapia
Chelonoidis donfaustoi, Washington Tapia
Découvrir une nouvelle espèce des tortues géantes emblématiques des îles Galápagos sur lesquelles Charles Darwin commençait à concevoir sa théorie de l'évolution, c'est assez balaise! Il avait en effet noté que les habitants des îles étaient en mesure de distinguer leurs différentes espèces de tortues mais aussi d'en retracer leur provenance exacte, c'est à dire de savoir précisément sur quelle île de l'archipel se trouvait l'espèce. Cette idée faisant chemin, Darwin en arriva à conclure que des animaux accumuleraient des différences entre eux si séparés suffisamment longtemps sur des îles différentes.
Quelle n'aurait pas été sa surprise et son intérêt d'apprendre que sur l'île de Santa Cruz cohabitaient deux espèces de tortues très proches, réparties sur les flancs occidentaux et orientaux de l'île. Considérés jusqu'en 2015 comme deux populations aux morphologies différentes, une récente analyse génétique a confirmé que la population orientale n'appartenait pas à l'espèce Chelonoidis porteri, mais consistait en une nouvelle espèce jamais décrite. On lui donna le nom de Chelonoidis donfaustoi en hommage à un garde forestier local, "Don Fausto", qui a travaillé plus de 43 ans à la conservation de ces tortues géantes.

Don Fausto, Washington Tapia
Don Fausto, de son vrai nom Fausto Llerena Sánchez, aurait été ravi d'apprendre que l'espèce de tortues géantes qui porte son nom est si peu représentée (environ 250 individus), que sa découverte permet immédiatement de favoriser des politiques de conservation d'envergure sur l'île.

Droséra connectée (Drosera magnifica)

Drosera magnifica sur Facebook
La découverte de l'espèce décrite ici a une histoire particulière car elle a commencé… sur Facebook. C'est en tombant sur une photo de son flux Facebook d'un spécimen de plante carnivore du genre Drosera, ces plantes carnivores qui sécrètent un mucus visqueux pour piéger les insectes, que Paulo Gonella, un doctorant de l'université brésilienne de São Paulo, se demanda s'il ne s'agissait pas d'une nouvelle espèce.

Drosera
Après une enquête sur Facebook pour déterminer l'endroit où avait été pris la photo, Paulo Gonella et son collègue Fernando Rivadavia enquêtèrent sur le terrain  pour confirmer leur intuition... sur le pic de Padre Angelo culminant à 1530m. Non seulement il s'agit bel et bien d'une nouvelle espèce, mais en plus elle représente l'espèce de Drosera la plus grande des Amériques (des feuilles atteignant 1,5m).

Drosera magnifica, Paulo M. Gonella
Drosera magnifica, Paulo M. Gonella
Drosera magnifica, Paulo M. Gonella

Star humaine (Homo naledi)

Difficile pour le comité de sélection de l'IISE de résister à l'envie d'ajouter une espèce fossile à leur Top 10 lorsqu'il s'agit d'une nouvelle espèce humaine.

Homo naledi, John Hawks, Wits University
Découverts dans une grotte d'Afrique du Sud, c'est au moins 15 individus différents qui furent collectés d'un seul coup, notamment grâce au courage et à la petite taille des 6 chercheuses spéléologues qui ont exploré la grotte de Dinaledi, dite Grotte de Rising Star en anglais.

Homo naledi, John Hawks, Wits University

C'est d'ailleurs le nom de cette cave, signifiant la chambre des étoiles en Sotho, qui a donné celui de l'espèce. La découverte avait pas mal et continue de remuer la communauté scientifique car les caractéristiques de ces fossiles sont une mixture curieuse de traits spécifiques d'espèces du genre Homo, et d'autres du genre Australopithecus. La datation des fossiles, farouchement discutée entre spécialistes, permettra à terme de mieux comprendre l'évolution de cette drôle d'espèce à rajouter au genre humain.
Voici une vidéo de Stop, Science qui ont eu la chance de pouvoir assister à la conférence de presse qui accompagnait l'annonce de la découverte de ces fossiles:


 

Isopode maçon (Iuiuniscus iuiuensis)

Un nouveau travail de taxonomistes spéléologues pour cette espèce de crustacé découverte dans la grotte brésilienne semi immergée de Lapa do Baixão, près de Iuiú (d'où son nom rigolo Iuiuniscus iuiuensis)

Iuiuniscus iuiuensis, Souza, Ferreira & Senna
Complètement dépigmentée et dépourvue d'yeux, il s'agit d'une espèce d'isopodes apparentée aux cloportes et ne mesurant pas plus de 9mm de long. Pour survivre dans le milieu hostile de la grotte, cette espèce est d'une part recouverte d'épines acérées qui auront tôt fait de dissuader d'éventuels prédateurs. D'autre part, ces isopodes ont la particularité de construire des abris en boue afin d'être protégés lors de leurs mues ou pour les femelles portant leurs œufs.

Iuiuniscus iuiuensis, Souza, Ferreira & Senna
Iuiuniscus iuiuensis, Souza, Ferreira & Senna

Baudroie pêcheuse (Lasiognathus dinema)

L'espèce suivante fut découverte dans le golfe du Mexique à près de 1200 mètres de profondeur, peut être pour cacher sa laideur:

Lasiognathus dinema femelle, Theodore W. Pietsch, University of Washington
Lasiognathus dinema est une baudroie abyssale de petite taille (5cm) et qui présente un leurre caractéristique appelé esca. Il s'agit en fait d'une nageoire dorsale modifiée leur permettant de réaliser un mimétisme agressif, c'est à dire imitant la proie… de leurs propres proies (un peu comme ce que j'expliquais pour Chat Science). Un poisson capable de pêcher donc. C'est d'ailleurs la forme particulière de l'esca de cette espèce, prolongé par deux excroissances filiformes, qui est une caractéristique distinctive de l'espèce.
Certes, cette baudroie abyssale à un faciès à faire pleurer les enfants, mais sa laideur ne saurait rivaliser celle de l'espèce humaine car sa découverte a été réalisée lors des études d'impact sur la biodiversité après la marée noire provoquée par l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, en 2010.

Dragon rose de mers (Phyllopteryx dewysea)

Les dragons des mers sont des espèces apparentées aux hippocampes et tellement impressionnantes qu'elles ont d'une part figuré à maintes reprises sur SSAFT et en vidéo (ici et ) et qu'il est d'autre part à peine croyable qu'une troisième espèce ait été décrite en 2015, sachant qu'en plus les spécimens mesurent près de 24 cm de long et sont entièrement rose! Seul un fragment de queue du spécimen ayant initié cette découverte était parvenu à l'étudiante Josefin Stiller qui l'utilisait pour en séquencer de l'ADN, en pensant réaliser l'inventaire habituel des deux autres espèces de dragons des mers: le dragon des mers commun et le dragon des mers feuillu. Cependant, les différences génétiques issues de son échantillon par rapport aux données classiques des autres dragons des mers étaient si importantes que l'équipe de Josefin Stiller a demandé d'obtenir une photographie du spécimen entier auprès de l'équipage du bateau l'ayant treuillé. Heureusement il s'agissait d'un équipage consciencieux du Muséum d'Australie de l'Ouest qui leur fournit des clichés très surprenants :

Phyllopteryx dewysea, Glenn Moore & Sue Morrison, R. Soc. open sci. 2- 140458
D'une part, la morphologie du spécimen est différente des deux autres espèces connues de dragons des mers, mais sa couleur est complètement inédite aussi car cette espèce arbore une belle robe rouge rubis parsemée de rayures roses ! Une confirmation donc que les données génétiques avaient bien révélées l'existence d'une nouvelle espèce. Cette équipe s'est même mise en quête d'autres spécimens en écumant les collections des musées australiens et ont ainsi récolté trois autres poissons naturalisés dont un datant de 1919! En voici une reconstruction tomographique (faussement coloré en rouge donc):

Squelette de Phyllopteryx dewysea en tomographie, Josefin Stiller, Nerida Wilson and Greg Rouse
Une ombre au tableau cependant : cette espèce, pourtant flashy, n'a jamais été observée dans son milieu naturel...

Coléoptère aux ailes plumeuses (Phytotelmatrichis osopaddington)

L'espèce suivante est ridiculement petite car il s'agit d'un coléoptère d'à peine plus d'un millimètre de long :

Phytotelmatrichis osopaddington, Michael Darby

Découverte au Pérou, on lui a attribué l'épithète spécifique d'osopaddington en référence à un personnage de littérature enfantine créé par l'écrivain anglais Michael Bond: l'ours Paddington.


Paddington, Michael Bond
En effet, Michael Bond raconte que Paddington vient du Pérou et l'auteur s'était d'ailleurs inspiré d'une espèce d'ours endémique du Pérou et qui est aujourd'hui menacée d'extinction: l'Ours à lunettes (Tremarctos ornatus).

Ours à Lunettes, Tremarctos ornatus
Ce choix de nom pour cette nouvelle espèce de coléoptère serait ainsi un prétexte pour les chercheurs d'attirer l'attention sur la fragilité de la biodiversité locale.

Le coléoptère en question n'en reste pas moins remarquable car il appartient à un curieux groupe composé des plus petites espèces de coléoptères et qui sont caractérisés par des ailes plumeuses :

Phytotelmatrichis osopaddington, Michael Darby (2)
Phytotelmatrichis osopaddington, Michael Darby (3)

Autre spécificité, son habitat : les spécimens de cette nouvelle espèce ont été récoltés dans les points d'eau qui se forment à la base des feuilles courbes de broméliacées, un milieu qui porte le nom scientifique de phytotelme (et qu'il est classe de placer dans une conversation mondaine).


Phytotelmatrichis osopaddington, Michael Darby (4)

Primate "Laia" (Pliobates cataloniae)

Une autre espèce fossile de prière s'est glissée dans ce top 10 cette année : il s'agit d'une espèce nommée à partir des restes d'un unique individu femelle déterré en Catalogne, dont l'âge est estimé à 11,6 millions d'années. Les fragments fossilisés permettent d'estimer que l'individu mesurait probablement 43 cm de haut pour un poids de 5 kilogrammes.

Sa morphologie bouleverse un peu l'histoire évolutive des caractéristiques observée chez les gibbons et les grands singes et son étude minutieuse ainsi que la découverte de nouveaux spécimens devraient clarifier de nombreuses questions encore en suspens aujourd'hui.

Pliobates catalonia, David Alba et al. (215, Science, vol. 350, aab2625, Fig.3)
Pliobates catalonia, Marta Palmero, Institut Catalá de Paleontologia Miquel Crusafont (ICP) (2)
Pliobates catalonia, Marta Palmero, Institut Catalá de Paleontologia Miquel Crusafont (ICP)
Si le nom de l'espèce est un hommage à sa région d'origine, la Catalogne, son surnom "Laia" est une référence à la sainte patronne de Barcelone, Eulàlia, ainsi qu'à un clin d'œil très personnel du chercheur à l'origine de la découverte dont la fiancée porte ce nom... Les scientifiques réalisent souvent de curieux hommages...

L'arbre à buzz (Sirdavidia solannona)

Même s'il est relativement petit pour un arbre (6m de haut pour 10 cm de diamètre) l'espèce gabonaise découverte et décrite par Thomas Couvreur en 2015 n'était pourtant pas bien cachée car à quelques mètres de la grande route traversant le parc national de Monts de cristal. Thomas Couvreur fut notamment frappé par la morphologie très particulière des fleurs de cette espèce :

Sirdavidia solannona, Thomas Couvreur (3)
Sirdavidia solannona, Thomas Couvreur

Il donna à l'espèce un nouveau nom de genre, Sirdavidia, en hommage au plus que célèbre réalisateur britannique de documentaire pour la BBC, Sir David Attenborough :

Sir David Attenborough
 

L'épithète spécifique solannona fait référence quant à lui aux espèces de plantes à fleurs du genre Solanum (dans lequel on retrouve les tomates et les pommes de terre). En effet, les fleurs de cette nouvelle espèce d'arbre porte de profondes ressemblances avec les fleurs de Solanum dans être toutefois proches en termes de parenté. Thomas Couvreur suspecte même que ces espèces partageait des spécificités de pollinisation : en effet, chez certaines fleurs de Solanum, les abeilles pollinisatrices doivent faire vibrer leurs ailes à une certaine fréquence pour libérer le pollen maintenu sur les étamines, un phénomène appelé "buzz pollination" en anglais et pollinisation vibratile en français (une appélation avec un moins fort potentiel de buzz pour le coup...) :

WWW (4)


Si cela s'avérait exact, cela représenterait un nouveau cas fascinant de convergence évolutive !

Demoiselle rock (Umma gumma)

L'espèce finale de cette liste appartient à l'ordre des insectes odonates dans lequel on retrouve les libellules et les demoiselles. Et c'est pas moins de 60 nouvelles espèces d'odonates africains qui ont été décrites dans une seule publication parue en 2015 dans la revue scientifique Odonatologica. Son auteur principal s'était promis 16 ans plus tôt que s'il identifiait un jour une espèce de demoiselle du genre Umma, il lui donnerait le nom d'Umma gumma en hommage à l'album éponyme du groupe rock des Pink Floyd (sachant qu'ummagumma serait également de l'argot de Cambridge signifiant faire l'amour). On voit d'ailleurs dans cette deuxième photographie un couple de l'espèce Umma gumma en train de faire ummagumma...

Umma gumma, mâle, Jens Kipping
Umma gumma, couple, Jens Kipping
Cette figure du kamasutra odonates n'a rien de romantique cependant puisqu'elle succède à une séance de curetage des parties génitales de la femelle par le pénis du mâle en forme d'écouvillon. La pose en forme de cœur qu'ils prennent est d'autre part dûe au fait que le mâle saisit fermement le cou de la femelle grâce à des pinces garnissant l'extrémité de son abdomen. Rock N' Roll?

Et pour clore cette liste, un mot de Quentin Wheeler, président de l'ESF pour qui les deux espèces les plus remarquables de ce Top 10 sont la tortue et la plante carnivore qui illustrent la manière dont les nouvelles technologies (ici l'analyse génétique et Facebook), ont contribué à la description de ces nouvelles espèces:

Pour ma part, j'espère que 2017 sera rempli de découvertes de nouvelles espèces strange et funky dont j'espère pouvoir vous parler sur ce blog qui vient juste de passer la barre des 8 ans d'existence !

Liens:
Top 10 ESF
All 2.3 Million Species Are Mapped into a Single Circle of Life
What’s Not To Like? Scientists Discover A New Species Of Sundew On Facebook
Hunt for the Ruby Seadragon
Nature Needs More Explorers (PDF, Naturalis Biodiversity Center)
Here Be Dragons: Sixty New Species of Dragonflies Discovered in Africa

Références:
Poulakakis, N., Edwards, D. L., Chiari, Y., Garrick, R. C., Russello, M. A., Benavides, E., . . . Caccone, A. (2015). Description of a New Galapagos Giant Tortoise Species (Chelonoidis; Testudines: Testudinidae) from Cerro Fatal on Santa Cruz Island. PLoS ONE, 10(10), e0138779. doi:10.1371/journal.pone.0138779
Gonella, P. M., Rivadavia, F., & Fleischmann, A. (2015). Drosera magnifica (Droseraceae): the largest New World sundew, discovered on Facebook. 2015, 220(3), 11. doi:10.11646/phytotaxa.220.3.4
Berger, L. R., Hawks, J., de Ruiter, D. J., Churchill, S. E., Schmid, P., Delezene, L. K., . . . Zipfel, B. (2015). Homo naledi, a new species of the genus Homo from the Dinaledi Chamber, South Africa. Elife, 4. doi:10.7554/eLife.09560
Souza, L. A., Ferreira, R. L., & Senna, A. R. (2015). Amphibious shelter-builder Oniscidea species from the New World with description of a new subfamily, a new genus and a new species from Brazilian cave (Isopoda, Synocheta, Styloniscidae). PLoS ONE, 10(5), e0115021. doi:10.1371/journal.pone.0115021
Pietsch, T. W., & Sutton, T. T. (2015). A New Species of the Ceratioid Anglerfish Genus Lasiognathus Regan (Lophiiformes: Oneirodidae) from the Northern Gulf of Mexico. Copeia, 103(2), 429-432. doi:10.1643/CI-14-181
Stiller, J., Wilson, N. G., & Rouse, G. W. (2015). A spectacular new species of seadragon (Syngnathidae). R Soc Open Sci, 2(2), 140458. doi:10.1098/rsos.140458
Darby, M., & Chaboo, C. S. (2015). Phytotelmatrichis, a new genus of Acrotrichinae (Coleoptera: Ptiliidae) associated with the phytotelmata of Zingiberales plants in Peru. Zootaxa, 4052(1), 96-106. doi:10.11646/zootaxa.4052.1.4
Alba, D. M., Almecija, S., DeMiguel, D., Fortuny, J., Perez de los Rios, M., Pina, M., . . . Moya-Sola, S. (2015). Miocene small-bodied ape from Eurasia sheds light on hominoid evolution. Science, 350(6260), aab2625. doi:10.1126/science.aab2625
Couvreur, T. L., Niangadouma, R., Sonke, B., & Sauquet, H. (2015). Sirdavidia, an extraordinary new genus of Annonaceae from Gabon. PhytoKeys(46), 1-19. doi:10.3897/phytokeys.46.8937
Dijkstra, K.-D. B., Kipping, J., & Mézière, N. (2015). Sixty new dragonfly and damselfly species from Africa (Odonata). Odonatologica, 44(4), 447–678. doi:10.5281/zenodo.35388

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