Science

Le Top 10 2018 des espèces Strange and Funky de 2017

Top 10 2018 des espèces découvertes en 2017

Palmarès réalisé par l’IISE (International Institute for Species Exploration – Institut International pour l’exploration des espèces) depuis 2008, le Top 10 des espèces découvertes l'année écoulée est devenu un sujet récurrent pour des billets de blog Strange et Funky [Voir le Top 10 2009, 2010 (part 1 & 2) et 2016] et maintenant déjà deux chroniques réalisées pour La Méthode Scientifique sur France Culture, dont voici la dernière (sur le sujet de ce billet de blog, trop méta!):


Mais entrons plutôt dans le vif du sujet: pour contextualiser ce Top 10, je me copie-colle allègrement:

L'IISE [aujourd'hui hébergé par l'ESF (le département des sciences environnementales et forestières de l'université d'état de New York)], organise ce classement grâce à un comité de sélection international composé d'illustres chercheurs issus de prestigieuses universités et musées. On peut déjà se demander pourquoi l'ESF a publié leur liste le 23 Mai plutôt qu'en fin d'année comme tout bon Top 10 annuel qui se respecte. Et bien c'est pour célébrer le père de la taxonomie, Carl von Linné, qui est né le 23 Mai 1707. C'est en effet ce botaniste et naturaliste suédois qui a jeté les bases de cette science qui s'attache à classer toutes les espèces, et à qui l'on doit l'usage de deux noms latins pour les qualifier: ce qu'on appelle la nomenclature binominale. Durant sa carrière, il a utilisé sa nomenclature pour classer plus de 6000 espèces végétales et 4400 espèces animales. Près d'un quart de millénaire plus tard, l'humanité est aujourd'hui parvenue à décrire plus de 2,3 millions d'espèces. Mais ces 2,3 millions d'espèces décrites sont loin de représenter l'immense diversité d'espèces qui peuplent notre planète car on estime aujourd'hui que, sans compter les bactéries et les archées, le nombre total d'espèces avoisineraient les 10 millions! Sachant que le taux annuel de description de nouvelles espèces taquine les 18000, on peut penser que les taxonomistes ont peu de chances de se retrouver au chômage. Mais c'est sans compter que d'une part les experts naturalistes se font rare, et que d'autre part, le taux d'extinction des espèces ne chôme pas non plus et c'est au moins autant d'espèces qui semblent disparaitre chaque année.

J'avoue que pour ma part, si je reste sensible à l'intérêt scientifique et aux considérations environnementales qui motivent la réalisation d'un tel palmarès, je suis surtout friand de découvrir les espèces les plus Strange et Funky qui ont été découvertes et nommées l'année passée. Bonus sur la cerise, la plupart ont souvent des noms d'espèces sympatoches qui peuvent ainsi rejoindre la grande collection des noms d'espèces les plus chelous/marrants (côtoyant aussi une liste de noms de gènes cocasses inventés par d'espiègles généticiens). Connaissiez-vous par exemple l'espèce de trichoptère Rhyacophila tralala, l'espèce de mouche fossile Riga toni, le genre d'éponge de verre (donc fragile) Oopsacas (à prononcer à voix haute pour comprendre la blagounette) ou encore la pyrale La cucaracha? Mais trêve de blabla... Passons au choses sérieuses:

Naviguez dans l'article:
Epimeria quasimodo : un amphipode bossu
Pongo tapanuliensis : un orang-outan déjà menacé
Dinizia jueirana-facao : un arbre aux fruits géants
Nymphister kronaueri : un coléoptère qui joue les passagers clandestins
Pseudoliparis swirei : le poisson des profondeurs extrêmes
Thiolava veneris : des “cheveux de Venus” sur le cratère d’un volcan
Sciaphila sugimotoi : une fleur mauve sans photosynthèse
Wakaleo schouteni : un lion marsupial aux dents longues
Xuedytes bellus : un coléoptère cavernicole
Ancoracysta twista : un eucaryote harponneur

Voici une carte de la répartition de ces 10 espèces:

Et maintenant, place au Top 10 : 

Epimeria quasimodo

Epimeria quasimodo
Commençons donc par cette espèce de crustacé amphipode à qui ses découvreurs ont donné un nom d'espèce en hommage au bossu de notre dame du fait de leur courbure particulière. Mais permettez moi d'apporter un autre son de cloche (huhu) car moi je leur trouve plutôt un air de ressemblance avec les hurleurs du film "Planète Hurlante". Comparez ainsi:

Epimeria quasimodo
avec:

Hurleur, de planète hurlante
Heureusement, le faciès d'Epimeria quasimodo est moins fourni en scies circulaires:

Epimeria quasimodo

Découverte dans les eaux glaciales de l'océan Antarctique parmi 26 autres espèces d'amphipodes du genre Epimeria, notre bossu se dissimulait parmi d'autres espèces qui ont aussi été parfois nommées en l'hommage d'autres protagonistes de littérature comme Epimeria gargantua ou encore Epimeria cyrano:

Epimeria cyrano
L'ensemble de ces identifications a été réalisé par deux biologistes belges qui, a bord du brise-glace Polarstern, ont du se frayer un chemin à travers les eaux gelées de ces régions. La température de l'eau y varie entre -1,7 et 2°C! Cependant, ces aventuriers taxonomistes peuvent rapporter de biens belles images de leur périple et capturer des moments de quiétude polaire:

Pongo tapanuliensis

Pongo tapanuliensis

Pongo tapanuliensis

La triste histoire que voilà: sitôt son existence confirmée, cette espèce de grand singe (la troisième dans le genre Pongo, c'est à dire les orang-outans) se voit immédiatement attribuée le statut de menacée car représentée par moins de 800 individus. Et pourtant cette population a été observée la première fois, dans la région de Batang Toru au sud de l'île de Sumatra, en 1939 (en jaune sur la carte)! Cependant, ils n'ont plus été observé ensuite pendant des décennies, avant leur redécouverte en 1997 puis en 2003. Mais il fallut attendre 2013 pour qu'enfin un squelette soit disponible (un individu tué après un conflit avec un humain...), permettant alors une comparaison minutieuse de caractères morphologiques avec les deux autres espèces d'orang-outan: l'espèce installée à Borneo (Pongo pygmaeus) et une espèce voisine sur Sumatra (Pongo abelii). 

Population de Pongo tapanuliensis (en jaune) sur l'île de Sumatra
Complétées par des données génétiques et comportementales, plusieurs équipes de recherches ont souligné des différences majeures et singulières (petite taille du crâne, grandes canines, bajoues chez les mâles mais corps svelte, etc.) permettant d'appuyer l'hypothèse que cette population constitue une espèce à part entière : Pongo tapanuliensis (du nom de la région où se concentre cette population, dont la taille est estimée à moins de 10 km²). Les données génétiques ont même permis d'estimer que cette branche du genre Pongo s'est séparée des autres espèces il y a 3,38 millions d'années. Il serait dommage d'interrompre cette belle épopée évolutive pour privilégier la déforestation locale et le développement urbain ou agricole.

Dinizia jueirana-facao

Dinizia jueirana-facao

Comme pour l'orang-outan, il est difficile d'imagine que des taxonomistes puissent rater une espèce d'arbre qui mesure près de 40 m de haut et pèse plus de 50 tonnes. Ce genre d'omission vient en réalité souvent de l'incapacité de distinguer des espèces qui se ressemblent beaucoup. C'est le cas de Dinizia jueirana-facao, un arbre dont le genre ne comptait qu'une seule autre espèce jusqu'à cette année : Dinizia excelsa. Ce sont notamment des données moléculaires qui ont permis de discriminer les différentes espèces. Seuls 25 individus de cette nouvelle espèce poussent dans l'état brésilien de l'Esperito Santo, ce qui en fait immédiatement une espèce menacée...

Dinizia jeirana facao
Dinizia jeirana facao

Nymphister kronaueri

Nymphister kronaueri

Nymphister kronaueri
Avouez que si on ne vous avait rien dit, il est probable que vous n'auriez rien remarqué de trop suspect sur cet individu de l'espèce de fourmi légionnaire du Costa Rica Eciton burchellii. Eventuellement vous auriez supposé qu'il s'agissait d'une fourmi monstrueuse car pourvu de deux abdomens. Mais en fait l'espèce découverte en 2017 et figurant dans ce top 10 est un petit coléoptère qui, justement usurpe l'abdomen de ces fourmis légionnaires! Quand le coléoptère est ainsi fixé à l'abdomen de son hôte, il replie ses pattes de manière remarquable, empêchant de les distinguer du reste du corps. Voyez comment ses pattes s'organisent sur cette photo d'un spécimen naturalisé et détaché de son hôte fourmi:

Nymphister kronaueri
Il s'agit donc d'un coléoptère squatteur qui vit exclusivement au milieu des colonies de fourmis nomades. Lorsque la colonie se déplace, le petit coléoptère s'accroche à l'abdomen des fourmis pour se faire transporter gratuitement. C'est une sorte de parasitisme light qu'on appelle la phorésie et j'en parlais d'ailleurs dans mon livre "Moi, Parasite". Voici l'extrait en question, issu du chapitre 3:

L’ouvrière n° 111, de l’espèce de fourmi légionnaire du Costa Rica Eciton burchellii, 103e ponte, 24e bivouac (les fourmis légionnaires sont nomades) loge un parasite qui ne lui remplace pas les bouts de pieds, mais lui rajoute plutôt un postérieur supplémentaire. Fermement accroché à la base de l’abdomen de l’ouvrière à l’aide de ses mandibules, un petit coléoptère nommé Nymphister kronaueri s’offre un transport hors du commun. Le corps du squatteur ressemble à s’y méprendre à un popotin de fourmi légionnaire jusque dans les détails les plus microscopiques.

Cette description a inspiré Adrien Demilly qui en a fait cette illustration:
Nymphister kronaueri, Illustration Adrien Demilly

Pseudoliparis swirei

Pseudoliparis swirei
Avec son allure de tétard albinos, difficile de croire que cette nouvelle espèce de poisson découverte soit d'un intérêt particulier, voire qu'il soit détenteur d'un record mondial. Et pourtant, il s'agit à ce jour du poisson vivant le plus profondément dans les océans, jamais observé et identifié par des chercheurs. Entre 2014 et 2017, 37 spécimens de cette espèce ont été collectés à des profondeurs variant entre 6900 et 8000 mètres, dans la fosse des Mariannes. Pour capturer des images et des spécimens, les équipes de recherches font couler une nasse équipée de caméras, entouré de juteux appâts (souvent des carcasses de Maquereaux). Après 12 à 24h d'enregistrement, la nasse se referme et à l'aide de flotteurs, remonte à la surface en espérant que certains poissons soient restés capturés. Voici par exemple un enregistrement où l'on voit de nombreux individus de cette nouvelle espèce:



 


Les spécimens collectés sont ensuite étudiés minutieusement, notamment à l'aide de techniques de tomographies qui permettent de révéler ici le squelette (et le dernier repas) de cet individu: Pseudoliparis swirei

Une équipe japonaise semble penser avoir filmé un spécimen de cette espèce a plus de 8178m de profondeur: un record absolu. Cependant, sans avoir pu collecter ce spécimen, il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'une espèce non encore identifiée à ce jour!

Thiolava veneris

Thiolava veneris

Thiolava veneris

Une espèce dont le nom est évocateur et poétique et dont l'histoire de la découverte confirme une nouvelle fois l'adage que...


L'histoire commence en 2011 lorsqu'au large des îles Canaries, le volcan submergé Tagoro entre en éruption. Température et taux de CO2 augmente tandis que le taux en oxygène diminue drastiquement, condamnant l'intégralité de l'écosystème local. Mais 3 ans plus tard, des chercheurs ont pu constater qu'une forme de vie s'était installée aux abords du volcan: des couches de bactéries filamenteuses se sont développées pour recouvrir presque l'intégralité du territoire décimé, sur près de 2000m². Ces bactéries forment ainsi des colonies filamenteuses qui ont évoqué à leurs découvreurs des cheveux de la déesse Vénus. Bon pour le coup, ce sont des cheveux fait de bactéries qui très probablement se nourrissent de souffre et doivent donc sentir l’œuf pourri...

Sciaphila sugimotoi

Sciaphila sugimotoi

Sciaphila sugimotoi
Sciaphila sugimotoi


La plante figurée ci-dessus est remarquable à tout point de vue. Déjà, il s'agit d'une nouvelle espèce de plante sur un territoire japonais, l'île d'Ishigaki, qui a fait pourtant l'office de plusieurs inventaires minutieux d'espèces et la flore locale y est d'ordinaire très bien documentée. Mais ce qui est aussi remarquable, c'est que cette plante est mycohetérotrophe.... Ça vous en bouche un coin hein? Non, ben je vous explique, vous énervez pas! Alors que les plantes chlorophylliennes sont réputées pour leur capacité de fabriquer leur propre matière organique à l'aide de la photosynthèse (ce qu'on appelle, en BiologieLand, l'autotrophie), les plantes du genre Sciaphila ont, au cours de leur évolution, abandonné leur potentiel photosynthétique et sont donc devenues hétérotrophes. Mais becquettent-elles allez vous me demander! Et bien ces plantes sont étroitement associées à des champignons qui leur permettent de puiser des ressources provenant du réseau de champignon d'autres plantes, chlorophylliennes pour leur part. Ce sont donc bien souvent des plantes parasitaires... mais qui arborent des couleurs délicates et dépourvues du vert caractéristique... Alors on les excusera!

Wakaleo schouteni

Wakaleo schouteni

Wakaleo schouteni


Souvent, les Top 10 réalisés par l'ESF ne sont pas uniquement composés d'espèces vivantes actuellement, mais incluent une espèce fossile au moins. Cette année, il s'agit d'une espèce fossile d'un lion marsupial : pas banal! Vous connaissiez peut être déjà les loups marsupiaux, ou encore les taupes marsupiales dont je parlais sur ce blog. En effet, les marsupiaux ont assez tendance à arborer des morphologies très ressemblantes à leurs cousins placentaires (à moins qu'il ne s'agisse de l'inverse?).

Convergent Evolution Marsupials Placentals

Mais le lion marsupial dont il est question et qui se promenait en Autralie il y a 23 millions d'années, n'a pas l'air bien féroce: mesurant à peine la taille d'un clébard et possédant une dentition adaptée à un régime omnivore, sa morphologie laisse également suggérer qu'il était arboricole et déambulait de branche en branche... On est pas loin de la publicité mensongère hein!

Xuedytes bellus

Xuedytes bellus

Xuedytes bellus
Quand une nouvelle espèce est découverte dans une grotte, j'ai l'habitude de jubiler parce que je peux enfin sortir des blagues sur le fait qu'il s'agit d'une espèce troglobite. La troglobie, c'est le fait qu'une espèce soit adaptée à la vie dans une grotte et cela a tendance à entraîner des phénomènes de convergence évolutive (on me dit dans mon oreillette que bien qu'on utilise le terme de troglobite en anglais, on parle d'espèce troglobie en français, mais je refuse de laisser aux rosbifs la primeur de ce qualificatif tendancieux...). En effet, chez les coléoptères troglobites par exemple, on observera souvent une évolution vers l'acquisition d'appendices locomoteurs plus longs, et de la perte des ailes et des yeux (voire de la pigmentation assez couramment également). Xuedytes bellus, ce coléoptère découvert dans une grotte de Du'an, dans la province de Guangxi, ne déroge pas à la règle et peu étonner avec son profil de girafe insecte. 

Ancoracysta twista

Ancoracysta twista
Ancoracysta twista

La dernière espèce de ce Top10 n'est, pour une fois, ni un animal, ni une plante, ni une bactérie, mais un organisme unicellulaire. Il est important de le préciser car lorsqu'on connait les prouesses d'Ancoracysta twista, on aurait tendance volontiers à le confondre avec un petit animal. Mais comme je vous le révélais dans mon article sur les unicontes ou sur la paramécie, les eucaryotes unicellulaires n'ont pas fini de nous fasciner de par leur complexité. Proche parente des haptophytes, cet organisme unicellulaire est une sorte d'algue convertie à la prédation et capable d'immobiliser ses proies (d'autres organismes unicellulaires) à l'aide d'harpons cellulaires appelés les ancoracystes. Mais le plus curieux à propos de cette espèce a été révélé dans le génome de ses mitochondries, ces vestiges bactériens qui aident les eucaryotes à pratiquer la respiration cellulaire. Il s'avère que les mitochondries d'Ancoracysta twista sont riches en gènes, pointant vers une histoire évolutive toute particulière entre l'algue prédatrice et ses mitochondries. Une découverte particulièrement fortuite puisque les spécimens de cette nouvelle espèce n'ont pas été découverte dans la nature, mais sur des coraux dans un aquarium tropical de l'institut océanographique du Scripps, en Californie. 

Et pour clore cette liste, un mot de Quentin Wheeler, président de l'ESF pour qui les deux espèces les plus remarquables de ce Top 10 sont bien entendu le coléoptère faux-popotin, mais aussi la plante nippone sans chlorophylle. Son propos s'attarde cependant sur l'un des messages majeur et récurrent de ces palmarès: les espèces disparaissent, bien certainement dû à l'activité humaine, plus rapidement que l'humanité n'arrive à les identifier et nommer...

Liens:
Top 10 ESF
Article FuturaSciences
Article The Conversation

Références:
d'Udekem d'Acoz, C. and M. L. Verheye (2017) Epimiria of the Southern Ocean with notes on their relatives (Crustacea, Amphipoda, Eusiroidea).  European Journal of Taxonomy 359:1-553 https://doi.org/10.5852/ejt.2017.359
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Lewis, G.P., Siqueira, G.S., Banks, H., and A. Bruneau (2017) The majestic canopy-emergent genus Dinezia (Leguminosae: Caesalpinioideae), including a new species endemic to the Brazilian state of Espirito Santo.  Kew Bulletin 72: 48.  DOI: https://doi.org/10.1007/s12225-017-9720-7  
von Beeren, C. and A. F. Tishechkin (2017) Nymphister kronaueri von Beeren & Tishechkin, sp. nov., an army ant-associated beetle species (Coleoptera: Histeridae: Haeteriinae) with an exceptional mechanism of phoresy.  BMC Zoology 2:3, 16 pp.  DOI https://doi.org/10.1186/s40850-016-0010-x
Gerringer, M.E., Linley, T.D., Jamieson, A.J., Goetze, E., and J.C. Drazen (2017) Pseudoliparis swirei sp. nov.:  A newly discovered hadal snailfish (Scorpaeniformes: Liparidae) from the Mariana Trench.  Zootaxa 4358: 161-177 http://dx.doi.org/10.11646/zootaxa.4358.1.7
Danovaro, R., Canals, M., Tangherlini, M., Dell'Anno, A., Gambi, C., Lastras, G., Amblas, D., Sanchez-Vidal, A., Frigola, J., Calafat, A.M., Pedrosa, R., Rivera, J., Rayo, X., and C. Corindaldesi (2017) A submarine volcanic eruption leads to a novel microbial habitat. Nature Ecology and Evolution 1.  DOI: https://doi.org/10.1038/s41559-017-0144  
Suetsugu, K. and T. Nishioka (2017) Sciaphila sugimotoi (Triuridaceae), a new mycoheterotrophic plant from Ishigaki Island, Japan.  Phytotaxa 314: 279-284 http://dx.doi.org/10.11646/phytotaxa.314.2.10
Gillespie, A.K., Archer, M., and S.J. Hand (2017) A new Oligo-Miocene marsupial lion from Australia and revision of the family Thylacoleonidae.  Journal of Systematic Palaeontology.  DOI: http://dx.doi.org/10.1080/14772019.2017.1391885   
Tian, M., Huang, S. and D. Wang (2017) Discovery of a most remarkable cave-specialized trechine beetle from southern China (Coleoptera, Carabidae, Trechinae).  ZooKeys 725: 37-47. https://doi.org/10.3897/zookeys.725.21040
Janouskovec, J., Tikhonenkov, D.V., Burki, F., Howe, A.T., Rohwer, F.L., Mylnikov, P., and P.J. Keeling(2017) A new lineage of Eukaryotes illuminates early mitochondrial genome reduction. Current Biology 27: 1-8 https://doi.org/10.1016/j.cub.2017.10.05

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