Chronique de la Tête au carré

Sur #laTAC - Eau en poudre et Coq dans l'ombre


Quelles limites pour la recherche? en partenariat avec le CNRS autour du débat "Parlons en ! "

 

Eau en poudre
On a pu lire au début du mois d’avril, un article sur l’eau en poudre, sujet assez intriguant. Et pourtant, David Louapre, l’auteur de ce billet publié sur son blog Science Etonnante, a bien fait attention de ne pas le programmer pour le 1er avril. Car ce concept de l’eau en poudre, c’est en réalité très sérieux. David Louapre nous explique que pour fabriquer cette poudre composée à 95% d’eau, il faut de l’eau, bien sûr, et 5% d’une substance hydrophobe, c'est-à-dire des molécules qui repoussent les molécules d’eau. Voilà comment ça marche : si vous déposez une goutte d’eau dans cette substance, sa surface extérieure s’en recouvre et vous obtenez ce qu’on appelle une micro goutte enrobée, l’élément de base de l’eau en poudre.

Goutte enrobée
Si maintenant vous utilisez beaucoup d’eau et beaucoup de poudre, vous pouvez obtenir un tas de gouttes enrobées. C’est ce qu’ont réalisé les physiciens Binks et Murakami en 2006, et cela donne une poudre sèche au toucher. Maintenant vient la question qui vous brûle les lèvres : l’eau en poudre, à quoi ça sert? Et bien les gouttes enrobées sont beaucoup plus facile à déplacer que les gouttes normales! De plus l’enrobage de la goutte la protège en partie de l’évaporation, en se déplaçant la goutte ne perd pas de liquide et elle n’est pas contaminée par la surface sur laquelle elle se déplace. Plusieurs applications possibles existent en cosmétique ou dans l’industrie pharmaceutique, pour la délivrance contrôlée de petites quantités de médicaments, ou encore le transport de liquides dangereux. Bref l’eau en poudre est loin d’être un poisson d’avril !

coq
Tout le monde connait le fameux cocorico, poussé au lever du soleil par le Coq Gaulois, symbole de la France. J’en ai trouvé un enregistrement sur Podcast Science qui nous dévoile un fait scientifique déroutant : le chant du coq n’est pas déclenché par le lever du soleil. C’est son horloge interne qui lui indique que c’est le matin! Comble de l’ironie, c’est un couple de chercheurs japonais, Tsuyoshi Shimmura et Takashi Yoshimura, qui a révélé dans la revue Current Biology ce mécanisme du chant de la volaille. En plaçant des coqs dans des pièces isolées avec exactement 12h d’ensoleillement pour 12h d’obscurité, ces chercheurs ont déterminé que les coqs ne chantaient ni au hasard ni au rythme de l’illumination mais préférentiellement deux heures avant que la lumière ne s’allume car cela correspond à son horloge interne, ce qu’on appelle le rythme circadien. L’étude estime que ce rythme dure précisément 23,7 heures. D’ailleurs, si on les fait vivre dans l’obscurité constante, les coqs continueront de chanter et il y aura peu à peu un décalage entre leur matin biologique et la réalité.

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On peut dire bravo à cette étude japonaise ou plutôt les saluer pour l’occasion par leur propre chant du coq « ko-ke-kok-koh ».


Emission à réécouter ici

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